Retour après restauration
Grâce au financement du Club des Mécènes de la Fondation du patrimoine de Loir-et-Cher, le tableau de « la Sainte Marie-Madeleine avec un crâne » a retrouvé sa place dans l’abbatiale de la Trinité de Vendôme, après une restauration minutieuse d’Anne Jacomo, artisan restauratrice d’art aux Roches-L’Evêque.
En présence d’Olivier de Vallois, délégué départemental de la Fondation du Patrimoine, d’Yvan Saumet, représentant le Club des Mécènes, de Bernard Diry, président de la Société Archéologique, d’Anne Jacomo, restauratrice du tableau, de Valérie Coiffard, animatrice de l’architecture et du patrimoine à la ville de Vendôme et d’Agnès MacGillivray, maire-adjointe de Vendôme en charge du patrimoine, la restauration de « La Sainte Marie-Madeleine avec un crâne » a été dévoilée. Une restauration entièrement financée par le Club des Mécènes de la Fondation du Patrimoine à hauteur de 1 200€. « Créé il y a une quinzaine d’années, le Club des Mécènes de Loir-et-Cher réunit aujourd’hui une dizaine d’entreprises dont la société Chavigny de Vendôme qui aiment leur patrimoine et qui allouent un budget annuel à sa rénovation. Avec environ 40.000€ par an, nous aidons à notre niveau généralement des projets globaux mais jamais à hauteur totale de la restauration comme pour ce dernier tableau. Nous sommes, en effet, souvent déclencheur pour des projets plus importants» soulignait Yvan Saumet lors de sa prise de parole.
Le tableau avait effectivement un grand besoin de soins, notamment pour une déchirure de la toile au niveau de la main gauche de Marie-Madeleine. «Restauré par la pose de mastic sur les lacunes, le tableau avait été déjà restauré il y a au moins une cinquantaine d’années. J’ai tout enlevé dont toute la partie retouche. La toile était également très poussiéreuse, encrassée et je suis intervenue sur la couche picturale avec un nettoyage chimique et mécanique, dégagement d’importants repeints. J’ai eu beaucoup de plaisir à effectuer cette restauration, vendômoise depuis une dizaine d’années, c’est affectif » détaille Anne Jacomo. Quatre mois de travail pour cette restauration, en sachant qu’il y a le temps de séchage des différents.
«Mieux connu grâce au travail de recherche de Bernard Diry, ce tableau retrouve sa place et sa splendeur d’antan. J’apprécie particulièrement ce tableau par la symbolique qu’il porte et notamment la présence du crâne qui rappelle les vanités, la fugacité de l’existence. Une exhortation à accomplir ici-bas son devoir ; à se méfier de la puissance, des richesses, de l’attachement aux choses matérielles. Et je crois que pour chacun, élu, associatif ou responsable d’une charge, ce message doit avoir une résonnance particulière» concluait Agnès MacGillivray.