Le Département joue, gagnante, la carte du photovoltaïque et rejette l’éolien
Profitant du point-presse lançant la politique du Département en matière d’économies d’énergie et, donc, d’installations, déjà réalisées ou à venir, en matière de panneaux photovoltaïques, l’un des créneaux du futur plan consacré à cette technique solaire d’avenir et à d’autres plus économiques, Philippe Gouet, président du Conseil départemental, a martelé, haut et fort, son rejet de l’éolien, auquel il ne croit pas et qu’il considère comme laid, disgracieux et incompatible avec la beauté naturelle et ancestrale de nos paysages et territoires, de par tout le département.
Philippe Gouet a, notamment, lancé, avec virulence et force, « Peut-on, un instant, imaginer, dans la vallée du Loir, un parc éolien autour du manoir de La Possonnière, maison natale de Ronsard? ».
La messe était dite et sans partir, sabre au clair, vers la destruction de ce qui a, déjà, été installé, notamment en pleine Beauce, du côté de Moisy et Binas, en matière d’éoliennes, le président Philippe Gouet reconnaît qu’il faudra continuer à vivre avec cet environnement, mais qu’il ne faudra pas agrandir d’un mètre carré les parcs existants. « Ce serait une catastrophe visuelle, polluante pour le Loir-et-Cher, que je ne veux pas voir ressembler à notre voisin de l’Eure-et-Loir. Comme moi, 55% des Français sont contre l’éolien ».
Par contre, il joue gagnant le programme, qui entre dans le cadre du plan d’action départemental Agenda 2030, pour la promotion des énergies renouvelables, via un calendrier, ambitieux, de l’installation de 27 centrales photovoltaïques, d’ici à 2026-2027, sur la toiture de certains de ses bâtiments, partout où cela sera possible, soit 19 collèges, plus des bâtiments routiers et sociaux, sites administratifs, sauf l’Hôtel départemental très difficile à équiper, le tout pour un coût estimé à 5,2 millions d’euros (tranche 2022-2023), dont 3,9 pour la rénovation et l’isolation des toitures, avec l’aide de l’État pour 2,3 millions, au titre de la dotation de soutien à l’investissement des départements (DSID).
Ainsi, à ce jour, le prix de l’énergie produite (83€/MWH) est inférieur de 204€ par rapport au prix d’achat sur le réseau, en mars dernier.
Le premier chantier presque terminé a porté sur les locaux des archives départementales de Vineuil rue de Réaumur où plus des trois quarts de la toiture, dont l’étanchéité a été entièrement restaurée, sont équipés de panneaux solaires de la dernière génération (11 millions).
Suivront, pour cette première phase, les collèges René-Cassin, à Beauce-la-Romaine ; Saint-Exupéry, au Controis-en-Sologne ; Alphonse-Karr, à Mondoubleau ; Joachim-du-Bellay, à Montrichard Val-de-Cher ; Louis-Pasteur, à Morée ; Léonard-de-Vinci, à Romorantin-Lanthenay ; Joseph Paul-Boncour, à Saint-Aignan-sur-Cher et Gaston-Jollet à Salbris. Les autres bâtiments seront équipés au cours de la seconde phase (2024-2026).
Il ne reste qu’à espérer un ensoleillement équivalent à celui du Sud Ouest ou Est, le plus longtemps possible, en Loir-et-Cher.
