Regard posé en VendômoisÉconomie et société

Métiers et artisanat : croisons les doigts…

Dans Nikita, le film de Luc Besson, Jean Reno jouait « le Nettoyeur », chargé de faire disparaître des cadavres « encombrants ». Sans aller jusque là, on peut écrire que, au rythme où vont les choses, les chambres de métiers départementales vont disparaître, petit à petit, du paysage économique de proximité ou de territoire pour devenir de grosses machines centralisées et régionales.

 

Le chemin est pris avec les conclusions de la dernière assemblée générale de la Chambre de métiers et de l’artisanat de Loir-et-Cher (CMA 41), sous la présidence de Stéphane Buret, et ce, en présence de Julien Le Goff, secrétaire général de la préfecture, et de Christophe Degruelle, président d’Agglopolys, qui a vu se définir les grandes lignes de ce que sera, dès 2020 (demain!), la Chambre de métiers et de l’artisanat régionale (CMAR).

 

Le dossier a été présenté par Gérard Bobier, président régional, et surtout, par Nicolas Hénault, secrétaire général régional, qui ont bien expliqué le scénario du film.

 

Cela se fera avec quelques disparitions de postes, mutualisation oblige, et quelques mutations, le tout accompagné d’un budgétisation stricte et millimétrée.

 

Pourtant, le bilan de la CMA 41 laisse apparaître un satisfecit général positif qui a eu pour apogée la Semaine de l’artisanat, avec notamment l’opération «Artisan d’un jour», laquelle a permis à des élus, des responsables de services de l’État dont le préfet lui-même en garagiste, et le secrétaire général en chauffeur de taxi, comme le président d’Agglopolys, ou l’ancien sous-préfet de Vendôme en coiffeur… de prendre la place des forces vives dans leurs fonds artisanaux.

 

Le climat semble placé au beau fixe sur le baromètre du moral des artisans de Loir-et-Cher (6695 entreprises recensés en 2017, avec 19000 actifs, dont 10840 salariés, 1221 apprentis, 264 conjoints collaborateurs, 1170 élèves au CFA) qui voient arriver ce second semestre 2018 avec optimisme, malgré la fragilité du premier semestre écoulé, mais sans chiffres exhaustifs encore.

 

La loi sur la formation, l’apprentissage, l’avenir des filières… laisse planer une ombre sur le futur CFA interpersonnel de Blois dont l’instruction du dossier se poursuit, à ce jour, avec notamment le choix du cabinet d’architecture, en septembre prochain, avec un début des travaux espéré au troisième trimestre 2019. D’ici là, il faudra trouver les 3 ou 4 millions (à ce jour) qui manquent pour s’adosser aux 25 autres promis par la Région Centre-Val de Loire. Le montage financier définitif devrait être connu en octobre. Dans l’attente, il faut croiser les doigts pour conjurer le mauvais sort, car tout n’est pas encore définitivement acté.

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