Editorial de décembre 2015 : deux menaces pour la France, peut être 3
Un début d’année marqué par l’attaque de Charlie Hebdo et une fin d’année par la tragédie des attentats parisiens. Décidemment 2015 aura été l’année de toutes les terreurs inimaginables. Puis vient décembre avec la COP21 (Conférence Of the Parties n°21) où les chefs d’état doivent décider des mesures à mettre en place afin de limiter le réchauffement climatique. Deux menaces en fait, l’une djihadiste et l’autre climatique. L’homme moderne se retrouve face à lui-même, sa responsabilité et ses décisions l’engageront pour le futur de l’humanité. Je ne peux m’empêcher de faire un parallèle entre eux : mourir pour dieu en tuant les autres, ou mourir également en produisant et absorbant à tout va, leitmotiv des plus riches en tuant les plus pauvres, ceux qui justement ne consomme pas ou peu.
L’état Islamique (EI) nous a sonné en semant l’effroi, provoquant une onde de choc à travers le pays et à l’international. La France est devenue une cible privilégiée avec ses 130 cadavres exécutés méthodiquement, des scènes de guerre, des terroristes bardés de ceintures d’explosifs se transformant en bombes humaines. Sans précédent en France, ce carnage a suscité immédiatement des hommages des Etats comme des citoyens. L’émotion est grande, l’incompréhension immense, même si la France comme les autres démocraties prévoyait des actions en déjouant déjà tout le long de l’année de nombreux attentats qui la visait. Comment prévoir ? Comment préserver l’équilibre entre la sécurité et la liberté ? Doit on intervenir au sol afin d’éradiquer l’Etat Islamique ? Les Russes, l’attitude de la Turquie, El-Assad en Syrie ? Je n’ai pas la solution, je suis triste tout simplement.
Une autre menace plane sur la planète, celle qui justement est en discussion en France à Paris. Quel avenir pour notre planète ? Comment se fait il que nous ayons la volonté et la technologie pour aller sur la lune ou de prochainement rejoindre Mars et que nous ne puissions pas nous mettre progressivement au vert, au solaire, à l’éolien en accélérant le processus? Nous marchons sur la tête, l’homme scie la branche sur laquelle il repose et ne bouge surtout pas. Ce que nos politiques ne comprennent pas c’est que la notion du temps est différente entre celle qui est à mettre en œuvre pour la réduction du gaz à effet de serre et celle des mandatures. En effet si les uns cassent ce qui est mis en place par les autres à chaque élection, comment allons-nous pouvoir avancer vers un monde plus propre ? Il y avait, il n’y a pas si longtemps, un plan d’aide et de développement de l’énergie solaire. Chacun y trouvait son compte, l’Etat comme l’usager. Toute cette démarche a été remise en cause et ce programme a cessé, entrainant entre parenthèse de nombreuses fermetures de sociétés. Aucun projet véritable à long terme qui nous transporte, qui nous fasse vibrer, auquel nous nous sentirions attaché, une sorte de projet humaniste. Je suis toujours surpris que les politiques soient eux même étonné que les citoyens ne se déplacent plus pour aller voter.
D’ailleurs en décembre, nous allons retourner aux urnes pour les élections régionales. Je décèle déjà un vote positif pour une troisième menace, peut être aussi importante que les fous de Dieu et la catastrophe climatique, le Front National…