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Edito de mai 2019 : Changeons l’Europe

photo alex pour edito depuis mai 2019 Le 26 mai, les électeurs français comme européens sont invités à élire leurs représentants au parlement Européen. On sait déjà que la participation sera faible, peut-être même inférieure aux dernières élections de 2014. Un peu plus de deux citoyens sur cinq se déplaceront, c’est peu. Redonner espoir au projet européen, mais comment ? Alors que l’Union européenne traverse une crise historique, la crise des migrants et le Brexit accentuant ce phénomène, le projet reste une belle chose. Dire qu’en Europe il n’y a pas de peine de mort par exemple, qu’elle préserve la paix entre ses peuples, que l’union fait la force aussi, mille qualités que nous pourrions lui trouver et qui sont la réalité. Mais à trois semaines de l’échéance, tout le monde est d’accord, il faut changer l’Europe avec une autre vision, d’autres engagements et peut-être un fonctionnement différent…

 

Plus d’Europe et l’aimer, c’est vouloir la changer. Beaucoup de consultations mais aucun pouvoir réel. Etre europhile sans ne rien vouloir modifier de ces institutions, c’est être dans le conservatisme alors que l’on s’aperçoit bien, au regard de ces dernières années, que l’euro-septicisme compte de plus en plus d’adeptes, laissant le champ libre aux nationalistes. Quand on est un simple citoyen comme je le suis, nous avons tendance à nous sentir isolés de toutes ces décisions prises à Bruxelles ou à Strasbourg, alors que nous devrions être au cœur de cet arbitrage, restant même pantois quand le parlement Européens s’appuie sur des lobbys pour ne pas amorcer les changements que nous attendons tous.

 

Alors faut-il s’atteler d’abord à l’Europe sociale ou à l’Europe fiscale ? Se contenter d’un grand marché sans bâtir une Europe puissante comme une Europe de la défense, développer une Europe de l’industrie également comme celle de la politique agricole commune, toutes ces propositions et bien d’autres doivent être débattues. Et la transition énergétique, on la fait quand ? Et les GAFA, ne peut-on pas trouver un moyen commun pour que ces entreprises numériques payent leurs impôts avec une véritable justice fiscale ?

 

L’Union Européenne réglemente la TVA mais laisse les pays membres libres dans une concurrence acharnée sur l’impôt sur les bénéfices, les revenus et les patrimoines. Impossible de convaincre les 27 pays membres, les institutions restent bloquées par cette règle de l’unanimité et donc aucune adoption d’impôt en commun. Lui donner les moyens finalement d’une régulation efficace de la mondialisation et lui permettre la transition vers un modèle équitable et écologiquement durable. Cela éviterait aussi que certains dirigeants de pays européens mettent sur le dos de Bruxelles des décisions qu’ils ont prises eux-mêmes ou bien de critiquer l’UE sur des réformes qu’ils ont envie ou besoin de faire chez eux. Un double discours que l’on entend souvent et qui, en définitive, n’est pas assumé. Sans ces changements et ces améliorations, les citoyens européens se détacheront de plus en plus de l’Europe, laissant le champ libre aux nationalistes, un chacun pour soi menaçant. Mais une chose est certaine, c’est en votant que ça changera et non le contraire…

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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