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Edito d’ Avril 2018 : Une icône a rejoint les étoiles

Photo Alex Edito

Le 14 mars dernier, le génial astrophysicien et cosmologiste britannique Stephen Hawking est mort à 76 ans. Handicapé physique, atteint d’une terrible infirmité, reconnaissable entre mille, quittant son fauteuil roulant pour rejoindre une autre dimension où souvent son esprit parcheminait. Pourtant, sans prédisposition particulière pour l’école dans son enfance, il aimait inventer des jeux de société aux règles ingénieuses. Il participe même avec certains camarades à la confection d’un proto-ordinateur. A partir de 1959, il intègre un cursus de sciences physiques à l’université d’Oxford. Avec une intelligence hors norme et une curiosité insatiable, Stephen Hawking s’y révèle brillant et tenace dans ses études. Féru de bridge et d’aviron en tant que barreur, sa maladie, annoncée par des troubles croissants est diagnostiquée lorsqu’il rejoint l’université de Cambridge, où il étudie la cosmologie à partir de 1962.

 

Le verdict est sans appel, c’est la maladie dite de Charcot, la sclérose en plaque amyotrophique qui commence par le ronger. On lui donnait deux ans à vivre, et le voilà plongé dans le doute quant à poursuivre son doctorat. Son professeur d’alors le persuade de continuer et de reprendre ses travaux sur les singularités de l’espace-temps. L’astrophysicien réussira à vivre 55 ans supplémentaires, ce qui n’est pas rien.

 

Véritable vulgarisateur pour le grand public du trou noir dans l’univers, son œuvre essentielle, il apportera à la communauté scientifique ses découvertes sur l’utilisation commune de la physique de l’infiniment petit, de l’infiniment grand et de la mécanique quantique, ces phénomène fondamentaux à l’œuvre dans les systèmes physiques. C’est effectivement complexe, surtout à la portée des initiés et, je dois l’avouer pas du tout à la mienne, malgré mon admiration pour ce grand homme. Même si pour comprendre ses avancées scientifiques, Stephen Hawking a su vulgariser ses recherches afin de les rendre compréhensibles à tous. C’est bien là tout son génie de scientifique.

 

Son best-seller interstellaire «Une brève histoire du temps», vendu à plus de 12 millions d’exemplaires et traduit en 35 langues, rend compte de ses travaux exceptionnels, inaccessibles dans leur forme brute. Il y représente un panorama des lois physiques qui régissent le monde sans équations complexes. Il y explique la relativité d’Einstein ou la physique quantique ou encore la fameuse flèche du temps. Exaltant et vertigineux pour cet homme auquel il ne restait que la flexion d’un doigt et le mouvement de ses yeux pour travailler et communiquer. Un contraste qui pouvait provoquer le malaise autant que la fascination avec la contraction de la joue actionnant synthétiseur vocal et une exceptionnelle puissance intellectuelle, doublée d’un sens de l’humour détonnant. Une victoire criante sur le handicap, mais l’homme au visage d’éternel étudiant a désormais rejoint les étoiles. Nul doute qu’un jour, dans un lointain futur, il nous transmettra en clignant des yeux d’autres précieuses informations venues du cosmos.

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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