Rêver en bord de Loire avec Chomo
C’est possible au château de Tours jusqu’au dimanche 14 février !
Ils étaient peu à connaître les œuvres de Roger Chomeaux, dit Chomo, (1907-1999), l’ermite de Fontainebleau, avant qu’une infime partie de sa gigantesque production ne soit proposée aux enchères de Cheverny sous la responsabilité du duo vendômois de commissaires-priseurs, Philippe et Aymeric Rouillac. Parmi les heureux acheteurs, Jackie Tiphaigne, industriel vendômois (Cosbionat), avait choisi plusieurs œuvres destinées à être exposées dans son laboratoire pour ses collaborateurs, les visiteurs et les éventuels curieux. Son désir d’ouverture à l’autre se poursuit depuis son décès, il y a 3 ans, et en son hommage et à sa mémoire, une exposition des œuvres de Chomo s’est ouverte au château de Tours début décembre pour se terminer dimanche 14 février, jour de la Saint-Valentin…, en relation avec l’association des Amis de Chomo et les membres de sa famille.
Commissaires de l’exposition, Laurent Danchin et Aymeric Rouillac ont guidé les visiteurs dans les diverses salles du château qui a pris des couleurs en cet hiver qui n’en est vraiment pas un. Comme si la magie de Chomo avait opéré sur la météo…et pour aller de concert avec le titre de l’exposition même «Faites un rêve avec Chomo».
Du rêve, il y en a à foison, via les sculptures, les peintures, les montages et assemblages et tout ce que l’esprit de Chomo pouvait concrétiser dès que l’idée avait fusé. Le tout peut surprendre, mais rien n’est laissé au hasard. Tout est parfaitement étudié. Tout est calculé pour attirer l’œil, forcer à regarder, revenir vers une surprise trop vite découverte et penser que l’homme, en plus de son caractère très trempé, avait un talent unique et une vista fortement personnalisée. On sort un peu secoué après ce périple au château de Tours (ouvert du mardi au vendredi, de 14 à 18 heures) et on a, de suite, envie de revenir pour cerner un détail oublié ou revoir tout simplement une grande et magnifique exposition au sein de laquelle figurent plusieurs œuvres encore accessibles à l’achat. Avant qu’il ne soit trop tard. Et puis, pour une Saint-Valentin, ça peut changer d’un bouquet de roses périssables et/ou d’un repas au restaurant avec des mets un peu trop préparés à l’avance. Tout est question de choix. Et le bon choix, en ce début d’année 2016, c’est Chomo à jouer gagnant…
Richard MULSANS