Soleil de Lignières, projet collectif et vertueux
Le permis de construire est obtenu ainsi que la certification du contrat avec la commission de régulation pour le rachat de l’électricité. Courant février, les marchés, validés par le comité de direction de cette nouvelle société par actions simplifiées vont être signés. Soleil de Lignières, la centrale photovoltaïque sur la commune du même nom devrait être opérationnelle, enfin, à l’automne prochain.
Le projet de centrale photovoltaïque sur la commune de Lignières a été une affaire à très long terme au grand désespoir de ses acteurs. «Ce projet d’installer une centrale sur cette ancienne décharge municipale était déjà évoqué sous le mandat précédent de ValDem en 2013 et la première tentative de réhabilitation a été proposée en 2016-2017, avec une première étude lancée par la société Le Triangle de Morée en 2019» détaille Alain Derevier, vice-président du syndicat ValDem et véritable cheville ouvrière du projet. Les technologies disponibles à l’époque ne permettaient pas d’avoir une production suffisante pour couvrir les frais de raccordement de ce projet à la centrale de Moisy qui redistribue l’électricité produite.
«Nous avons donc décidé de reprendre le dossier en octobre 2020 d’une manière totalement différente, en essayant d’en faire un projet de territoire, en y associant les citoyens et un développeur de confiance, excluant des sociétés privées aux capitaux internationaux qui sont pourtant venus nous courtiser avec leurs propositions alléchantes» poursuit Alain Derevier. Ainsi est née la société par actions simplifiées Soleil de Lignières, gestionnaire de cette future centrale photovoltaïque avec dans le capital en premier lieu la jeune Société d’Economie Mixte ENER Centre-Val de Loire (SEM ENER), regroupement récent de 5 syndicats de la Région dont le SIDELC Syndicat Intercommunal de Distribution d’Electricité de Loir-et-Cher. Puis par ordre de capitaux avancés, l’association Energies Vendômoises, collectif de citoyens rassemblés pour produire des énergies renouvelables, le SIDELC, la commune de Lignières, la communauté de communes du Perche et Haut Vendômois et enfin ValDem.
«C’est un élément politique que nous voulions absolument conserver, il ne pouvait y avoir de projet sans l’ensemble de ces associés, un projet vertueux avec pour la prise de décision, au moins un minimum de trois associés d’accord. Notre objectif reste l’intérêt collectif» affirme le vice-président. Ce projet est un cas d’école, un programme pionnier pour Energies Partagées, le réseau national des financements citoyens et sera pris en exemple par SEN ENER pour leurs futurs développements régionaux, des projets détenus à la fois par les citoyens et les collectivités de territoire.
