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Editorial de mars 2016 : Référendum, pour qui, pour quoi ?

Photo Alex EditoA moins de 250 km et 2 heures de route, le nouvel aéroport qui fait débat peut intéresser tous les vendômois en destination de voyage pour de lointaines contrées ensoleillées. Il faut savoir que l’annonce par François Hollande d’un référendum local pour décider de l’avenir du projet de ce nouvel aéroport à Nantes sur la terre de discorde de Notre-Dame-des-Landes a jeté l’effroi dans le camps des «pour» comme dans le camps des «contre» et chacun de nous a son opinion. Un référendum qui ne satisfait personne, ni les opposants, ni les partisans. Une manifestation était organisée ce samedi 27 février entre Nantes et Vannes où plus de 10 000 opposants au transfert de l’aéroport nantais vers Notre-Dame-des-Landes se sont manifestés. A leur décharge les contestataires se font bien plus entendre que les partisans.

Pour la petite histoire, ce projet vieux de plus de 50 ans venait remplacer un aéroport de Nantes-Atlantique qui ne dispose que d’une seule piste. A en croire les riverains, cette piste est très mal orientée, en direction du centre-ville et par rapport aux vents dominants. L’approche des avions s’effectue très régulièrement par le Nord avec le survol d’une partie de la ville, une nuisance réelle pour plus de 40 000 nantais, sûrement tous partisans de ce nouvel aéroport. L’arrivée prochaine d’ici 10 ans des compagnies «low cost» comme à Tours Ryanair mais également Easy Jet ou Vueling, le nombre de passagers par an risque de doubler passant de 4.5 millions par an en 2015 à 9 millions de voyageurs d’ici 2025.

Ce référendum d’intérêt local devrait se limiter au département de Loire-Atantique, même si les départements limitrophes voudraient y participer. Organisé par les collectivités locales, l’état se déchargeant un peu plus de sa responsabilité et de son autorité car les dispositions légales et judiciaires ont été déjà prises. Ainsi la Communauté Urbaine, le département, la région ont déclaré  publiquement leur attachement à la construction de cet aéroport. Un référendum d’intérêt local ne peut alors se substituer à une décision de justice.

Ainsi les opposants craignent un oui comme réponse au référendum et les partisans crient à un déni de démocratie qui bafoue les décisions portées par les élus locaux, même si pour certains opposants «les documents qui ont abouti à la déclaration d’utilité publique étaient truffés d’erreurs».
Néanmoins, le sujet interpelle, à l’heure de la COP21, quand le gouvernement s’engage à une réduction des nuisances sur l’environnement, il permet de détruire tout un éco-système, des terres agricoles et chasse les paysans de leur terre.

Notre-Dame-des-Landes serait un bourbier que l’état ne sait comment faire pour s’en sortir la tête haute. A qui la faute ? Depuis 50 ans, les gouvernements successifs ont fait la sourde oreille, sans expliquer réellement les enjeux pour l’avenir.
On connaît tous la chanson, «Un pas en avant,  deux pas en arrière, …»  pour finalement rester sur place, voire reculer.

Alexandre Fleury

Il est partout ! Assemblées générales, événements sportifs et culturels, reportages, interviews, portraits… à lui seul, il rédige la moitié des articles du journal. C’est la figure tutélaire de la rédaction et il répond toujours avec le sourire aux très nombreuses sollicitations. Une valeur sûre, qui écume le Vendômois par monts et par vaux et connaît le territoire par cœur.

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