L’insertion, un combat de tous les instants
Malgré une activité et des chiffres en hausse, voire stables, le bilan de la Régie de Quartiers demeure mitigé. Lors de son assemblée générale, l’association de réinsertion sociale a pu, chiffres à la clé, amorcer un nouveau départ.
«Pourtant, l’année avait bien débuté puisque à la fin de l’exercice précédent, grâce au dispositif Diagnostic local d’accompagnement financé par la Direccte (1), nous avons pu repenser à une organisation efficace de nos services», soulignait dans son rapport moral Florence Bour, présidente de la Régie de Quartiers. Victime de son succès, notamment de son activité recyclerie, les enlèvements ont augmenté de 30 à 40% sur le tonnage, une forte hausse, non prévue, qui a déstabilisé l’organisation et qui finalement coûte plus cher que prévu. L’année en cours sera donc opportune pour repenser et recentrer le modèle. «Si dorénavant nous ne trouvons pas le juste modèle économique, social et culturel, au service de la population, nous remettrons en cause une partie de l’activité», prévient la présidente.
Mettre en place de nouvelles activités
La Régie de Quartiers, c’est une soixantaine de salariés en CDD d’insertion 6 mois (renouvelable 3 fois) et quatre activités : Frip’Art/Recyclerie, Propreté, Espaces verts et peinture pour les mairies, les bailleurs, les entreprises et les particuliers. Certaines missions sont complémentaires, comme la location aux bénéficiaires du RSA ou du jeune public relevant de la mission locale de cyclomoteurs ou de l’animation de quartier. «Pour le futur proche, nous devons réfléchir et mettre en place de nouvelles activités et de nouveaux partenariats, notamment vers les entreprises privées», détaillait Florence Bour. Car, même si la Régie de Quartiers bénéficie du soutien de l’Etat sur les postes en insertion, les dernières décisions gouvernementales de juillet 2017 en la matière ont fait perdre à la structure l’équivalent de 11 000 euros. Ce qui empêche cette dernière de pourvoir un poste important, celui de Conseiller en insertion professionnelle, «un maillon essentiel dans la poursuite des missions», déplorait la présidente en fin d’assemblée générale. La mission et la charge sont vastes et complexes pour la Régie.
(1) Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.