Sécurité routière, l’été de tous les dangers
En amont de la période estivale, souvent accidentogène, et de la mise en application de la réglementation de vitesse à 80 km/h sur les axes routiers concernés, le Document général d’orientations de Sécurité routière (DGOSR), valable pour les cinq ans à venir, a été signé à la préfecture de Blois.
Cette bible de la sécurité a été paraphée par Jean-Pierre Condemine, préfet ; Frédéric Chevallier, procureur de la République ; Nicolas Perruchot, président du Conseil départemental ; Catherine Lhéritier, présidente de l’Association des maires de Loir-et-Cher et Patrick Marion, président de l’Association des maires ruraux. Et ce en présence de responsables de la gendarmerie, de la police, des sapeurs-pompiers, du Samu, de la Prévention routière et de plusieurs associations ou organismes gravitant autour de la problématique en général.
Le plan départemental d’actions et de sécurité routière et le plan départemental de contrôle routier mèneront des actions coordonnées sur le risque routier professionnel, la conduite après usage de stupéfiants et/ou d’alcool, la conduite des jeunes (14-17 ans, 18-24 ans et 25-29), mais aussi des seniors (65-74 et plus de 75 ans).
Faisant suite aux conclusions des statistiques sur l’accidentologie entre 2012 et 2016, les contrôles seront plus stricts pour les deux-roues motorisés, la vitesse, véritable fléau et les éléments de distraction (téléphone portable, tablettes…). Durant la période précitée, il y a eu 1306 accidents recensés en Loir-et-Cher, avec 170 morts (122 accidents, 17 morts et 151 blessés, rien qu’en 2017 !). «C’est trop !», ont dénoncé les signataires du DGOSR, lesquels ont livré des précisions sur les actions à mener avec les forces de gendarmerie et de police, en relation avec les associations de prévention. L’information va être développée dans le cadre de la mise en route de la vitesse à 80 km/h à venir et les contrevenants seront amenés à réfléchir sur leurs responsabilités dès qu’ils saisissent un volant.
Par ailleurs, il a été prouvé que les trajets habituels et répétitifs «endorment» la vigilance et il sera mis en place des itinéraires divers qui, même avec un peu de kilomètres en plus, pourront sauver des vies. «De toute façon, on roule encore trop vite par rapport à d’autres pays et même s’il y a un tollé général pour le 80 km/h, il faudra bien se rappeler que la limitation à 90 avait causé les mêmes réactions», a rappelé Jean-Pierre Condemine. Et le réseau routier était deux fois moins développé en autoroutes et nationales aménagées et qu’il y avait, à l’époque, deux fois moins de véhicules… dans les foyers.
Divers axes de communication éveilleront les usagers pour qu’ils prennent la mesure leur responsabilité. Enfin le procureur de la République, Frédéric Chevallier, a rappelé avec sérieux et raison que le Code de la route pouvait constituer, à longueur d’année, un excellent livre de chevet, alors qu’on a tendance à l’oublier dès le permis passé.
Idéalement, il faudrait qu’une compagnie d’assurances ou l’État impriment des centaines de milliers desdits codes pour qu’ils soient remis à chaque constat de délinquance routière, sur le bord de la route, à la barre des tribunaux et, malheureusement, dans les hôpitaux et cliniques où les blessés du fait de leur comportement auraient largement le temps de les lire, relire et apprendre par cœur…