80e anniversaire des camps de Bellande
les 6 et 7 juillet, un week-end spécial est organisé par une équipe de bénévoles passionnés pour faire revivre et commémorer cette aventure exceptionnelle.
En 1944, à Villebout dans le nord du Loir-et-Cher, un camp a été monté de toutes pièces par des résistants pour accueillir, soigner et rapatrier les aviateurs alliés dont l’appareil avait été abattu. Un monument rend hommage à cette épopée.
À la lisière de la forêt, au bord de la RD 24 entre La Ville-aux-Clercs et Cloyes-sur-le-Loir, s’élève, une aile d’avion stylisée sur laquelle sont gravés : « Ici vécurent sauvés par la résistance 152 aviateurs alliés mai – août 1944. »
Le rappel synthétique d’une aventure hors du commun.
Le 20 mai 1944, sur ordre du Conseil national de la Résistance, en liaison avec les services secrets anglais, Maurice Clavel, chef de la Résistance d’Eure-et-Loir, et Silvia Monfort, son assistante, accompagnés par le colonel Boussa et le gendarme Jubault, prennent la décision de créer un lieu de regroupement pour les soldats alliés récupérés après la perte de leur appareil.
Le lieu choisi est cet emplacement au cœur de la forêt de Bellande. Un pari audacieux, car les Allemands occupent un camp à quelques centaines de mètres et leurs véhicules empruntent cette route chaque jour.
Dès le 22 mai, les premiers aviateurs arrivent en gare de Châteaudun, mais le camp n’est pas prêt. Neuf aviateurs sont alors cachés à La Corbonnière, chez Guérineau, Tatave et la veuve Hallé. D’autres trouvent refuge à la gare de Saint-Jean-Froidmentel et chez Fouchard à la ferme de Bellande.
Très vite, le camp devient opérationnel, et il faut compter sur la mobilisation locale de confiance pour nourrir tout le monde. Une chaîne de ravitaillement, comme l’explique le maire de Villebout, Daniel Alazard :
« La farine de Viron, le pain de Trécul à Fontaine-Raoul ou de Chassier à Rougemont, les bestiaux de Laubry à Morée, et les produits des Fouchard, tout cela complété par les parachutages nocturnes».
Cette aventure aurait pu connaître une fin brutale lorsqu’une convoyeuse est arrêtée par la Gestapo. Mais elle garde le silence avant d’être déportée à Ravensbrück.
Le 26 juin, le camp, qui abrite alors quelque cent aviateurs, est plus que complet. La décision est prise d’en ouvrir un second, le camp annexe de Richeray. L’aventure prend fin le 13 août, lorsqu’une colonne alliée qui libère progressivement le territoire vient récupérer les aviateurs.
C’est donc, non pas un monument aux morts, mais un monument aux vivants qui s‘élève à Bellande pour glorifier
le sauvetage, en moins de 90 jours, de 152 aviateurs prêts à repartir au combat.
D-Day, 80 ans après, le Loir-et-Cher se souvient
à l’occasion des 80 ans du débarquement, Nicolas Terrien, journaliste à Sweet FM Blois invite les auditeurs à le suivre à travers une série de rencontres et de témoignages exclusifs pour mieux comprendre cet épisode essentiel de notre histoire contemporaine.
Bombardement d’un pont aux portes de Blois ou création d’un camp de la résistance dans la forêt de Fréteval, deux éléments majeurs pour notre département sont, entre autres, détaillés sous forme de podcasts.
Nicolas Terrien tend son micro à des interlocuteurs passionnés et passionnants qui offrent un éclairage nouveau sur cette grande page d’histoire qui allait mettre un terme à la Seconde Guerre Mondiale et ouvrir la voie à la liberté.
www.sweetfm.fr/podcast-d-day-80-ans-apres
Samedi 6 juillet
Busloup
- 9h30 : inauguration de la stèle de camp de Richeray devant la mairie de Busloup, suivie de la visite du site de Richeray
Villebout, site de Bellande
- 14-17h : visites commentées et reconstitution du camp, expositions, animations, matériel militaire
- 17h : passage d’avions
- 19h30 : repas champêtre sur réservation
Dimanche 7 juillet
Villebout, site de Bellande
- 9h30-12h : visites commentées et reconstitution du camp, expositions, animations, matériel militaire
- 11h : inauguration de l’allée Sylvia Monfort à Bellande
- 14h30 : Messe sous chapiteau
- 15h40 : largage des parachutistes ambassadeurs de l’Armée et de l’Espace suivi de la Cérémonie du souvenir
Passage d’avions d’époque