Emmanuel Nouaillier expose à la Chartre-sur-le-Loir
Emmanuel Nouaillier voit le jour à Dieppe en 1965. Dès son enfance, il se passionne pour les collages de carton, les assemblages et la peinture dans l’atelier de son père, peintre amateur et sculpteur.
Après une longue période où l’artiste délaisse les outils et pinceaux, il s’adonne de nouveau au début des années 90 à différentes expérimentations sur les volumes. Employant comme médiums le plâtre, le carton d’architecte, ou bien encore le papier, il tente de donner une âme au bâti d’autrefois oublié et abandonné au travers de ses «minisculptures», véritables travaux d’orfèvrerie mêlant phases de gravure, d’assemblage, complétées par de délicates opérations de peinture et de vieillissement. Comme statufiées dans leurs strates de patine, celles-ci laisseront libre cours à d’infinies traductions artistiques. Emplies de poésies, elles nous renverront vers un passé plus ou moins lointain par le biais d’une ancienne typographie se délitant, d’une antique plaque publicitaire rouillée ou plus simplement par une vieille porte avec ses couches de peintures écaillées.
Artiste plasticien autodidacte, son travail hyperréaliste sur les volumes s’est, au fur et à mesure, doublé d’un travail d’approche photographique autour de ses créations, sublimées par des prises de vues utilisant la luminosité naturelle. L’aboutissement de cette démarche donne naissance à d’autres œuvres picturales particulières, couchées sur du papier satiné : les «chronographies». Empreints de nostalgie, pleins de sensibilité et de mélancolie, ces travaux sur les fragments du passé et le temps qui passe pousseront le spectateur à s’interroger sur sa propre vision du paysage urbain. Les œuvres de l’artiste sont collectionnées un peu partout en Europe et exposées jusqu’en Australie. Pièces uniques et reprographies en tirages limitées seront proposées à l’occasion de l’exposition intitulée «Traces» à la galerie NOCOGO.
Tout s’anéantit, tout périt, tout passe, il n’y a que le monde qui reste, il n’y a que le temps qui dure. Diderot