Déclinaison du gâteau Le Rochambeau
Jean-Pierre Bouard, avec les pâtissiers et boulangers vendômois, lançaient le gâteau «Le Rochambeau» en 1988. Toujours d’actualité Chez Rodolphe, pâtisserie place St Martin, ce petit gâteau de chocolat et orange se décline dorénavant en galette des rois, bientôt d’actualité pour l’épiphanie.
En prévision du spectacle historique qui a eu lieu en 1988 au château Rochambeau à Thoré-la-Rochette, spectacle retraçant l’épopée du Maréchal aux Etats Unis lors de la guerre d’indépendance, Jean-Pierre Bouard, alors membre du Syndicat des Pâtissiers du Loir-et-Cher et de l’Union Commerciale de Vendôme, lance l’idée, en réunissant tous les pâtissiers de la ville, de créer un gâteau.
“Je me souviens que nous avions élaboré 3 recettes à l’époque que nous avions présentées au Palais des Fêtes à la mairie, aux Chambres de Commerce et des Métiers ainsi qu’à Christian Loiseau, organisateur du spectacle historique” se souvient Jean-Pierre Bouard, maintenant à la retraite.
Ces petits gâteaux, ovales, nappés de chocolat et fourrés de zeste d’orange avaient remporté un grand succès : 25 000 dès le lancement avaient été vendus dans toutes les pâtisseries de Vendôme !
Apprenti dès 14 ans chez son père Pierre, Jean-Pierre est un créatif, un artiste dans la pâtisserie.
“Le concours de Meilleur Ouvrier de France en 1979 où je fus finaliste, m’a donné l’envie de créer de nouvelles pâtisseries, d’apporter des nouveautés et de mélanger des goûts. Certaines ont marché, d’autres non. Dans ma carrière je me suis toujours déplacé dans des réunions interprofessionnelles où je me suis alors confronté aux autres pâtissiers. En voyant des choses extraordinaires, cela m’a poussé à tester et créer” explique t’il.
En tant que membre du Syndicat des Pâtissiers du Loir-et-Cher, il a participé à la création également des Journées Gastronomiques de Romorantin et encouragé la création du «Patelins» spécialité du Loir-et-Cher ou même des «Malices du loup» autre pâtisserie Loir-et-Chérienne. Chaque jeudi pendant 5 ans, Jean-Pierre Bouard a pris des cours aux beaux-arts pour apprendre l’histoire de l’art et ainsi mettre dans ses pâtisseries de l’art brut, avoir le sens des volumes comme dans la sculpture.
Revenu l’année dernière des Etats Unis où il a pu assister à l’arrivée de l’Hermione, frégate de Lafayette construite à Rochefort, il a pu alors s’apercevoir de l’influence du Maréchal de Rochambeau pour les américains.
«Tableaux au Capitole, statue à Washington, les petits gâteaux Le Rochambeau sont issus d’une recette de cookies que faisaient les nounous noires dans les plantations». Une proximité des goûts qu’il ne savait pas si proche. «Cela devient un Rochambeau parce qu’il y a 2 épaisseurs d’orange avec un fourrage au chocolat à l’intérieur».
Membre de l’association Résurgence, chaque année il organise des ateliers de création de galettes pour le repas des vœux. L’idée fut de décliner la recette du Rochambeau pour en réaliser le fourrage de la galette avec la pâte d’amande. Puis de recouvrir celle-ci d’un glaçage. La galette devient alors tout naturellement Rochambelle ! Ne dit-on pas que dans artiste et artisan, il y a une même racine, Jean-Pierre Bouard en est le meilleur exemple, une passerelle, entre eux deux.